Tuesday 14 May 2013

Ateliers

Les 7, 8 et 9 mai, nous avons donc organisés des ateliers de théâtre, photographie et cinéma. Au programme, exercices et jeu de théâtre dans les ruines de Mush, prise de vue, traitement, discussions thématiques et une exposition au Berlin Hotel à la clef pour tous les participants à l'atelier de photographie!












4 mai : et voilà !

Nous y sommes ! Gyumri ! Après tout ce trajet !

Agrandir le plan

Allez, le récit de la dernière centaine de kilomètre. Oh, rien que très banal.
Déjà, un dernier coup d'oeil sur la vallée. J'veux y retourner. Puis nous cherchons sans succès une carte d'Arménie dans la dernière grosse ville de Georgie que nous traversons.


On ne trouve pas, mais ça fait une pause pas désagréable.
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Puis une étrange, euh... parade nuptiale ? à Akhalkalaki, qui signifie "New York", comme nous l'explique le policier que nous prenons en stop.
On traverse encore quelques paysages tellement beaux que tu as juste envie de t'arrêter et de prendre racine ici.
Et il faudra que je prenne ce train un jour.

Sortie de Georgie :
Entrée en Arménie :
Le ton est donné...

De façon fort logique, nous prenons en stop un gars avec quatre jantes. Juste après la police des frontière et avant le contrôle des véhicules. L'oxygène devait nous manquer. Mais l'officier ne nous a-t-il pas affirmé, après deux heures à poireauter et à faire des aller-retour entre deux bureaux pour faire les paperasse et payer les taxes nécessaires à l'"importation" du van : "Armenia niet problem, my friend!" Nous pouvons donc charger sans crainte notre étrange passager (et, trois kilomètres plus loin, un ami auquel il fait signe) :
Avant de les déposer tous les deux, euh... sur la route au milieu de rien, près d'un taxi en panne et de son chauffeur (mais les jantes ne lui sont pas destinées) :
Quoi qu'il en soit nous avons de nouveaux amis. Tiens, regarde ça :
Si j'ai bien compris leurs explications, c'est une source d'eau et de gaz. Etonnant, non ?

Bon, c'est pas tout ça, mais...
Gyumri ! Non, pas au premier plan, perdu dans la brume au fond. Juste le temps de traverser un village enfumé et on y est.

Voilà. Gyumri. GYUMRI. For good.
Note que ça déconne pas ici, les panneaux d'entrée de ville. Ca se voit ailleurs en Europe de l'Est aussi.

Nous disions donc. Gyumri !
YIC ! (vous êtes trop cool, vous assurez, vous êtes des dieux)

5th Floor ! (on ne vous remerciera jamais assez pour votre hospitalité !)

Et petit rappel, si vous voulez nous soutenir, voici la description du projet de film, et c'est par ici : http://igg.me/at/landing3101/x/2683068

3 mai ; la vallée, épisode troisième (et dernier, hélas), mais non des moindres (du point de vue de la culminance) : le col.

Je voulais mettre ces photos dans le billet précédent, suite et fin de la vallée. Mais non. Il y a à dire sur ce col.

Commençons par l'amusant : des amis de Manuel y sont sans doute passés et nous leur faisons ce petit clin d'oeil, hommage à la photo qu'ils y ont prise eux même.

Bon, maintenant tu prends un peu de recul et tu la regardes en plus petit, cette photo. Tu nous oublies un peu, tu ne nous vois plus :

Qu'est-ce que tu y vois ? Oui, Beshumi (je supposes que nous allons dans cette direction mais je ne me souviens pas l'avoir traversée) et Khulo (là d'où on vient, deux billets avant, suis un peu). Certes. Tu vois aussi un grand espace vide a l'air froid, et pas que l'air, crois-moi. Et au milieu de cet espace, une sorte de totem. Impression assez étrange, crois-moi. Complètement en décalage avec l'environnement, plus haut que les constructions environnantes et que les arbres du voisinages en raison de la significative et criante absence de ces derniers. Mais bon, on est autour de 2500m d'altitude, aussi. Ca en jette hein ? Mais à qui ? aux futurs touristes ? ça a l'air plus ancien que le téléphérique, mais passons. Aux deux sympathiques jeunes en scooter qui tentent de ralier la plus proche ville et nous demandent un peu d'essence, que nous ne pouvons malheureusement pas leur fournir puisque nous roulons au diesel ?
Ils sont sympas ces deux jeunes, mais si tu avais vu la piste qu'on vient de se taper pour arriver là tu te demanderais vraiment ce qu'ils foutent ici. Et où ils vont dormir ce soir, parce que c'est pas tout, mais le soleil baisse et il leur reste 40 bornes de chemin défoncé au bord duquel il ne nous a pas semblé apercevoir de station service. Quoi qu'il en soit, ciao, bonne route.

Pour impressionner qui, me demandais-je plus haut avec pertinence, comme saura s'en souvenir le lecteur attentif ? Les riverains. Ah.
Ceux qui vivent dans cette maison ?
Ou dans une de celles-ci, toutes également closes, au milieu desquelles nous roulons pendant une grosse et silencieuse demie-heure ?

Mais nous redescendons, changeons de région et laissons derrière nous ce col étonnant, un brin flippant.
Nous traverserons encore quelques pont défoncés et torrents au milieu du chemin, mais ne diluons pas le propos.

3 mai : la vallée, épisode second.

Le lendemain, après une douche chez l'Irlandais du coin (oui.), nous reprenons la route. Il nous a prévenu, 60km de piste nous attendent, il faut compter 5 à 6h de route et nous n'atteindrons pas la frontière ce soir. Il nous faudra une dizaine d'heure et effectivement, nous n'irons pas beaucoup plus loin que la fin de la piste.

La vallée se fait plus alpine, la haute montagne est proche, l'air plus léger. Une lumière crue, une ambiance fraîche pour ne pas dire froide. Il est assez regrettable que j'ai omis de photographier Pierre faisant de la luge sur la neige et sur son short, au bord de la route. Mais ça sera dans le film.

Plus alpine disais-je, et plus sauvage.

Ce qui n'empêche de pas de traverser quelques coins fort hospitaliers.



Nous approchons du col, les paysages et les couleurs sont de plus en plus étonnants, pour ne pas dire insolites.




Et nous réservent quelques détails inattendus.
Plus sauvage, vraiment ? Pas pour longtemps. Il faut aller dans cette vallée avant deux ans.